Biographie

François Lefort

Prêtre médecin

François Lefort des Ylouses

François Lefort des Ylouses, plus connu sous le nom de François Lefort, prêtre et médecin humanitaire, est né le 24 février 1946 à Boulogne-Billancourt.

François Lefort a fait ses études primaires et secondaires au lycée Pasteur, au cours Charles de Foucauld puis au cours Bergson. Après son baccalauréat en 1965, il commence des études de Sciences économiques à la faculté de droit de Paris Assas puis à Nanterre qui ont été interrompues par les événements de mai 1968 auxquels François Lefort a activement participé.

En septembre 1968, il entre au séminaire catholique d'Issy-les-Moulineaux, parallèlement il suit des études d'arabe aux Langues orientales de Paris, à ce titre il est diplômé de la Sorbonne en arabe dialectal algérien, puis ayant demandé à être prêtre du diocèse d'Alger, il termine ses études de théologie au centre des Glycines à Alger dont Mgr Pierre Claverie était supérieur.

Il est ordonné prêtre dans la cathédrale d'Alger par le Cardinal Duval le 29 juin 1976. Il commence alors ses études de médecine et obtient son diplôme après son internat en 1982.

Photo de François Lefort data-toggle=
François Lefort en compagnie de l'Abbé Pierre data-toggle=

Vie militante

Il a été l'un des témoins directs du massacre du 17 octobre 1961 ce qui l'a amené très jeune à militer dans les bidonvilles de Nanterre. C'est ainsi qu'il côtoyait régulièrement l'abbé Pierre, le père Joseph Wresinsky. En 1962, Mgr Rodhain fondateur du Secours Catholique lui demanda de créer le Secours Catholique Jeune. À ce titre, il fut l'un des cinq fondateurs de la Fédération des Associations de Soutien aux Travailleurs Immigrés (FASTI). Tant que les immigrés n'avaient pas le droit d'association, il organisa au nom du Secours Catholique différentes activités pour les jeunes des bidonvilles et des cités de transit (colonies de vacances, club de football, sorties culturelles, soutien scolaire, etc). En 1981, il reçoit à Alger de nombreux jeunes expulsés de France, et crée la commission publique anti expulsions. Il était membre actif de la commission immigré du Parti Socialiste.
En 1985, il crée en Mauritanie une action pour les enfants des rues de Nouakchott qui s'étendra dans le monde entier et sera à l'origine de l'association AIMER (aide et information pour le monde des enfants de la rue). En 1988, il est lauréat du prix international des droits de l'homme.
En 1985 il fonde l'ACPE (association contre la prostitution des enfants) affiliée à l'ECPAT (End of Child Prostitution in Asian Tourisme) avec Monique Lousteau.
En 1989, il dénonce les massacres de négros africains et l'esclavage en Mauritanie.
En 1992, il fonde la fédération d'associations : La rue, l'enfant, la ville, avec Patrick Giros et Jacqueline Beytout.
En 2005, il est partie prenante de l'association Droit à la justice.

Vie religieuse et professionnelle

1968 - 1970, Séminariste à l'école supérieure de théologie catholique d'Issy-les-Moulineaux.

1970 - 1974, Instituteur puis directeur du cours de rattrapage de Belcourt à Alger. 1975, Instituteur à la Casbah d'Alger.

1976 - 1982, Vicaire puis curé doyen d'El Harrach (ex Maison Carrée). 1982 - 1984, Chargé de mission au cabinet du ministre François Autain puis de Geogina Dufoix. Il est chargé de la destruction et du relogement des familles des bidonvilles et des cités de transit :  en 1984 il est également chargé du dossier de la toxicomanie et administrateur du FAS. Il réside alors à l'église Saint Merri à Paris.

1985, Année sabbatique, tour du monde sac à dos, découverte fortuite du réseau pédophile Spartakus à Java. 1986 - 1989, Prêtre en Mauritanie. Médecin-chef du secteur de Foum-Gléïta.

1989 - 1993, Directeur de la Caritas Mauritanie et correspondant de nombreuses ONG dans ce pays. Il réside alors à Nouakchott.

1993 - 1995, Directeur du Fonds de solidarité pour les enfants des rues à la Fondation Raoul Follereau. Depuis 1994, il est aumônier diocésain de l'association Lourdes Cancer Espérance.

1995 - 1996, Chargé de la mission Enfants des rues à Médecins du monde.

1996 - 2005, Curé de la paroisse du nord-clunysois Taizé en Saône-et-Loire.

2005 - 2009, Détention à Nanterre, Fresnes et Mauzac.

Depuis 2009, prêtre dans le diocèse du Puy-en-Velay résidant à Saint-Pal-de-Chalencon.

François Lefort officie lors d'une cérémonie religieuse data-toggle=
François Lefort, médecin du monde au Zaïre data-toggle=

Principales missions humanitaires médicales

- Mauritanie 1985 - 1993.

- Guinée 1992.

- Mali, Burkina-Faso, Niger 1994.

- Guatemala 1994.

- Djiboutie, Éthiopie 1995.

- Brésil et Amérique du Sud 1995.

- Libéria 1996.

- Rwanda Zaïre 1992, 1994, 1996, 1997.

- Lituanie 1998.

- Tunisie, Libye 2012 et 2015.

- Albanie, Kosovo 2012.

- Extrême Orient : Viêt-Nam, Laos, Cambodge, Philippines 2013.

- Cuba, Haïti et Amérique Centrale 2013.

- Centre Afrique 2013 et 2014.

- Philippines à l'occasion du typhon 2013.

- Ukraine, Moldavie, Serbie 2014.

- Îles du Cap Vert 2014.

- Madagascar 2014, 2015, 2016. 2019.

- Éthiopie, Tanzanie 2015.

- Sultanat d'Oman, Yémen, Philippines 2016.

- Groenland, Islande 2016.

- Togo, Bénin 2017.

- Amazonie Brésilienne et Venezuela juillet 2018.

- Burkina Faso octobre 2018.

- Mozambique pour le choléra 2019.

- Amazonie péruvienne  (chercheurs d'or et réfugiés vénézuéliens) 2020.

- France Corona virus 2020.

- Haïti ville de Jérémie pour le tremblement de terre 2021

- Ukraine février 2022 à la demande d'amis médecins du pays.

Affaire judiciaire

Le 5 décembre 1995, François Lefort a été mis en examen pour viol sur mineurs par personne ayant autorité, ce qu'il a toujours nié. Laissé en liberté, après près de dix ans d'instruction, le 24 juin 2005, il a été condamné par la cour d'assises des Hauts-de-Seine à huit ans de réclusion criminelle. Il a été libéré le 13 mars 2009 et a immédiatement déposé une première demande de révision de son procès car il peut prouver qu'il n'était pas présent le jour précis d'une des accusations et qu'il y a donc eu une grave manipulation, ce que la Cour de cassation a reconnue mais elle a jugé que ce n'était pas suffisant car il restait trois autres accusations. La demande a donc été rejetée.

François Lefort pensait donc qu'il ne serait jamais réhabilité. On peut prouver que quelque chose existe, on ne peut pas prouver qu'elle n'existe pas. On ne peut pas prouver que le yéti ou le monstre du Loch Ness n'existent pas.

Mais il y a eu un miracle, étant très malade l'un des trois derniers accusateurs, pour décharger sa conscience a déclaré devant un huissier de justice que François Lefort est totalement innocent des faits qui lui sont reprochés. Puis il est allé voir les deux autres derniers accusateurs pour qu'ils fassent de même. Comme la totalité des jeunes qui l'ont accusé ont spontanément déclaré devant huissier de justice qu'il n'y a jamais eu la moindre agression sexuelle le concernant, François Lefort a déposé une nouvelle demande de révision devant la Cour de cassation et fait exceptionnel le dossier a été réouvert. Le principal accusateur a été convoqué mais le ministère de l'intérieur français a refusé de lui donner un visa ce qui est scandaleux puisque, lorsqu'il fallait accuser François Lefort, 27 visas avaient été délivrés. Depuis le témoin est malheureusement décédé.  

Récemment, on a pu prouver que lors du procès, il y a eu usurpation d'identité pour l'un des accusateurs qui avait refusé de témoigner ; il y a donc deux victimes dans cette affaire : François Lefort et la justice française pourtant depuis presque deux ans, elle est restée silencieuse. Il a écrit un livre à ce sujet qui s'intitule : Justice ! Pour l'honneur d'un prêtre.

Le combat de François Lefort pour sa réhabilitation n'est en aucun cas une tentative de défense des prêtres pédophiles qui ont commis des crimes abominables. Si un prêtre commettait un meurtre, personne n'hésiterait à le dénoncer, il faut faire de même pour le crime de pédophilie.

François Lefort lors de son procès. Photo DR data-toggle=
François Lefort dans le désert data-toggle=

Ses livres

01 - Du bidonville à l'expulsion CIEM, 1980 (Photos Sebastao Salgado).

02 - Émigré dans mon pays, L'Harmattan, 1984, avec Monique Néry.

03 - La vie passionnément, Desclée de Brouwer, 1985. François Lefort interrogé par Marie Christine Ray.

04 - Mauritanie, la vie réconciliée, Fayard collection les enfants du fleuve. 1990 avec Carmen Bader (Photos Alain Kaiser).

05 - Le désert de l'homme fou, Plon, 1994.

06 - Le désert de l'homme fou, France Loisir, 1994.

07 - La descente des Champs-Élysées, roman, Desclée de Brouwer, 1998.

08 - On ne piétine pas les étoiles, chronique d'une mission humanitaire, Fayard collection les enfants du fleuve, 1999.

09 - Une sandale dans le désert, A Contrario, 2004.

10 - Seigneur, ça suffit !, Le jubilé, 2010.

11 - Bonjour ! Je viens mourir chez vous, Chemins de tr@verse, mai 2010.

12 - L'enfant des bidonvilles, Chemins de tr@verse, août 2010.

13 - Une sandale dans le désert, réédition Chemins de tr@verse, septembre 2011.

14 - Impertinences, Chemins de tr@verse, 2013.

15 - 100 mots pour se comprendre contre le racisme et l'antisémitisme, Ouvrage collectif avec Boris Cyrulnik, Aurélie Filipetti, Vincent Peillon, Antione Sfeir, Antoine Spire ... Éditions le bord de l'eau, 2014. Ce livre a été retiré de la vente quand la presse a découvert que François Lefort avait été condamné par une cour d'assises.

16 - Dieu Merci la guerre !, 2015, Photos Christian Nestler. (Vente et diffusion interdite)

17 - Dieu me fait rire, Chemins de tr@verse, 2016.

18 - Mystère de Noël illustré par Élise Peyrache, Chemins de tr@verse, 2019.

19 - Le désert de l'homme fou, réédition, Chemins de tr@verse, 2020.

20 - Il était une Foi, Chemins de tr@verse, 2021.