La décision est qualifiée « d’inespérée » par l’intéressé lui-même, tant il est rare que les procédures devant la commission de révision aboutissent en faveur des requérants. Chargée de filtrer les demandes en révision des condamnations pénales, l’instance vient d’ordonner, ce lundi à Paris, un supplément d’information dans le dossier de François Lefort, ce prêtre installé à Saint-Pal-en-Chalencon (Haute-Loire).
Homme d’Église et médecin travaillant pour des ONG, François Lefort a été condamné, en juin 2005, par la cour d’assises de Nanterre (Hauts-de-Seine) à huit ans de prison. Quatre adolescents sénégalais, dont un de moins de 15 ans, tous pensionnaires du foyer de Rufisque (Sénégal) l’accusaient de viols. « J’ai pu prouver que le jour du premier viol au Sénégal, je me trouvais en Mauritanie. Mes autres accusateurs se sont tous rétractés ensuite. Ils ont déclaré avoir été contraints de m’accabler », explique François Lefort.
Le prêtre ne connaît pas encore la teneur exacte de l’arrêt rendu ce lundi. A l’issue des nouvelles investigations, la commission statuera sur l’admissibilité de la demande en révision. « Le chemin est encore long vers la reconnaissance de mon innocence par la justice. Mais, c’est une première porte qui vient de s’ouvrir », se réjouit François Lefort.
Photo et article par Christophe Bouyer pour le journal Le Progrès Haute-Loire
Paru le 27/03/2017