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Qu'est-ce qu'attend la Justice pour me réhabiliter ?

Les statues de la justice la représente les yeux bandés ; c'est bien ça ! La justice est aveugle, elle ne voit pas la matérialité des faits qui sont pourtant évidents. Elle défend plus l'institution que l'objet de l'institution. Cela explique, sans doute pourquoi elle ne reconnait jamais ses erreurs.

    Le 5 décembre 2020, cela fera 25 ans que la justice a détruit ma vie. Je ne reproche pas à la justice de se tromper, elle est humaine, je lui reproche de ne pas faire le maximum pour corriger ses erreurs, comme l'aéronautique fait le maximum pour comprendre les causes des accidents d'avion. Ce serait pourtant à son honneur. Chaque année, des milliers d'erreurs médicales sont condamnées par la justice, et c'est normal. Depuis 1945, la justice n'a reconnu qu'une douzaine d'erreurs judiciaires en matière criminelle. Manifestement, de nombreuses erreurs judiciaires n'ont pas été reconnues, c'est une honte !

    Pourtant, aujourd'hui mon affaire judiciaire est claire. Elle a été montée de toutes pièces.

    Il existe un principe fondamental dans le droit français, c'est la "matérialité des faits". Examinons ensemble les faits qui démontrent sans discussion mon innocence.

    J'ai été condamné à huit ans de prison pour avoir commis des agressions sexuelles sur quatre jeunes : Ibrahima Gaye, Abdoul Kader Leye, Maguette Dabo, et Ibrahima Diallo. Et d'avoir fait des propositions sans suite à deux jeunes : Osmane Gning et Bara N'Dong. Je peux prouver, de façon absolue, mon innocence dans tous les cas.

Ibrahima Gaye.

    C'était le seul de moins de quinze ans au moment du procès devant la cour d'Assises. Les faits auraient eu lieu au Sénégal à une date très précise, affirmée plusieurs fois par mes accusateurs : le 7 septembre 1994. Les tampons de mon passeport prouvaient que ce jour-là, j'étais en Mauritanie ! J'ai malgré tout été condamné pour ce fait, car mes adversaires prétendaient, sans aucune preuve, que j'aurais pu faire des faux ! Pour prouver mon innocence, et surtout la perversité de mon seul accusateur adulte, Moussa Sow, qui a monté l'affaire de toutes pièces, des années après ma libération de prison, j'ai envoyé, à la frontière entre la Mauritanie et le Sénégal, un détective privé qui a miraculeusement retrouvé les registres de passage en douane de l'époque. Mon nom y figurait au milieu d'autres, sans possibilité de rajouts postérieurs. C'est une preuve indiscutable de ma bonne foi et du montage de Moussa Sow qui m'a détruit. Je n'ai pas pu agresser sexuellement Ibrahima Gaye. Et d'un !

    J'ai alors déposé une première demande de révision de mon procès devant la Cour de cassation qui m'a donné raison sur ce point, mais a refusé de me réhabiliter sous l'argument qu'il y avait d'autres "victimes". Je croyais que mon cas était perdu définitivement, car je n'avais plus d'arguments probants, mais un événement imprévisible m'a sauvé !

    Abdoul Kader Leye.

    Se sachant condamné par la médecine, le 9 octobre 2014, Abdoul Kader Leye, le principal accusateur, a voulu décharger sa conscience avant de mourir. Il s'est présenté devant, maître Padonou, mon avocat à Dakar et lui a déclaré que je suis innocent. Il a accepté plusieurs fois de réitérer cette affirmation devant un huissier de justice, en particulier le 13 novembre 2015. J'ai déposé une seconde demande de révision.  Ces nombreuses déclarations prouvant sans discussion possible mon innocence ont été versées au dossier de la Cour de cassation. Abdoul Kader Leye a été convoqué en France en vue d'un témoignage, il n'a pas eu son visa ! C'est un scandale ! Vingt-sept personnes ont bénéficié d'un visa quand il s'agissait de m'accuser, aucune quand il s'est s'agit de m'innocenter ! Que l'autorité administrative soit au-dessus de la justice est justement ce que l'Union Européenne reproche à la Pologne. Nous ne valons pas mieux ! Mais Abdoul Kader Leye ne s'est pas arrêté là. Il a fait un témoignage incroyable qui a été versé au dossier de la Cour de cassation : il affirme qu'en regardant les images de mon procès sur You tube, le Ibrahima Diallo qui m'a accusé devant la cour d'Assises n'était pas l'Ibrahima Diallo qu'il avait connu au foyer de Moussa Sow où j'aurais commis les agressions sexuelles le concernant. Il y a eu usurpation d'identité ! C'est du jamais vu devant une cour d'Assises. Tout ceci figure dans le dossier de la Cour de cassation. Mais il ne s'est pas arrêté là, avant de mourir Abdoul Kader Leye a pris contact avec Maguette Dabo pour lui dire de m'innocenter comme il l'avait fait. Et de deux !

Maguette Dabo.

    C'est ainsi que, suivant les conseils d'Abdoul Kader Leye, le 13 septembre 2018, Maguette Dabo, un autre accusateur qui vivait alors en Allemagne, est venu me voir spontanément chez moi en France. Comme c'était un dimanche, ne pouvant pas faire venir un huissier de justice, j'ai fait appel au maire de  ma commune Saint Pal de Chalencon pour qu'il agisse en tant qu'officier de police judiciaire. Il lui a précisément affirmé :"Le père Lefort n'a fait aucun acte d'attouchement pédophile et de viol sur ma personne."Puis il a donné des détails sur les raisons du mensonge qu'on lui avait imposé de faire. Ses déclarations figurent dans le dossier déposé devant la Cour de cassation. Et de trois !

    J'ai donc déposé une seconde demande de révision de mon procès et, cette fois-ci, miraculeusement, la Cour de cassation a décidé de rouvrir mon dossier, ce qui est extrêmement rare.

    Mais depuis il y a plus : le 13 septembre 2018, Maguette Dabo a déclaré devant un huissier de justice qui l'interrogeait à ma demande : "Connaissez-vous Ibrahima Diallo ? - Oui, mais je l'ai connu avant même qu'on intègre le centre où nous avons été tous les deux pensionnaires - Est-il venu au procès de François Lefort ? - Non, il n'est pas venu au procès." L'usurpation d'identité est donc confirmée ! Ce témoignage a, bien sûr, été versé au dossier de la Cour de cassation.

Ibrahima Diallo.

    Selon Maguette Dabo, au procès devant la cour d'Assise, il a été remplacé par un faux Ibrahima Diallo. C'est incroyable, je crois que c'est du jamais vu dans les annales judiciaires. Il n'y a plus d'Ibrahima Diallo qui m'accuse aujourd'hui. Et de quatre !

    Quelqu'un se faisant appeler Ibrahima Diallo s'est manifesté auprès de moi par téléphone. Je ne l'ai pas rencontré, je ne peux donc pas le reconnaître avec certitude ; il est possible que ce soit un imposteur, (encore un !) Je ne sais pas si c'est vrai. Affaire à suivre.  

    Je n'ai donc plus une seule personne qui m'accuse d'avoir commis des agressions sexuelles sur leur personne !

    Qu'attend la Cour de cassation pour me réhabiliter ?

    Il est possible que des esprits mal tournés me reprochent d'avoir envoyé à certains de nombreux virements bancaires. Je ne m'en cache pas et, pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté, je les ai faits à mon nom. En effet, c'était mon intérêt que Kader Leye ne meurent pas, j'ai souvent payé ses traitements et ses hospitalisations. La médecine en Afrique est très chère. Malheureusement, il est décédé, c'était un ami. En ce qui concerne Maguette Dabo, il était essentiel que je ne le perde pas de vue. Ces virements en cas d'urgence étaient le seul moyen de garder le contact. Aucun de ces virements n'a eu lieu avant que les bénéficiaires témoignent de mon innocence.

    C'est vrai qu'il reste les deux jeunes qui prétendent que je leur aurais fait des propositions.

Osmane Gning.

    C'est le seul qui a demandé à bénéficier du secours d'un interprète lors de son témoignage devant la police. On peut penser qu'il aurait mal compris ce que je lui disais.

Bara N'Dong.

    Je peux prouver de façon absolue qu'il a menti. Mon agenda prouve que je n'étais pas là au moment où les faits ce seraient produit. C'est dans le dossier d'instruction.

    Je n'ai donc plus un seul accusateur. Qu'est-ce qu'attend la Cour de cassation pour me rendre justice ? C'est important, car au siècle d'internet, avoir été condamné pour pédophilie, c'est être condamné à mort, la mort sociale. Je ne peux plus rien faire sans que l'on m'oppose un refus.

Moussa Sow.

    Qu'en est-il de Moussa Sow qui a tout organisé ? Pour qui a-t-il travaillé ? Cet homme est parti en son temps en Allemagne de l'Est comme soudeur métallique et il en est revenu comme professeur de philosophie marxiste. Je fais des hypothèses mais je ne peux pas les dire, car je ne peux rien prouver de façon absolue. La liste des ses mensonges dans mon affaire pourrait remplir des volumes entiers.

    Un exemple parmi d'autres que la Cour de cassation peut vérifier : pour que je sois plus lourdement condamné, il fallait qu'un des jeunes ait moins de quinze ans au moment des "faits" Moussa a donc plusieurs fois affirmé, de façon absolue, devant les enquêteurs qu'Abdoul Kader Leye avait moins de quinze ans. Il savait très bien que c'était faux, c'est lui qui a fait des faux papiers pour qu'il puisse aller à l'école malgré son âge. Comme j'avais plusieurs fois affirmé que c'était faux, Moussa a eu le culot d'affirmer le contraire devant la police française, il a même ajouté : "demain, je vous apporte la preuve de son âge, " et il l'a fait, il a présenté un faux acte d'état civil du tribunal de Diourbel. Constatant cela, j'ai immédiatement écrit au dit tribunal qui m'a répondu : "Il n'existe aucun document dans notre tribunal concernant Abdoul Kader Leye" Cette réponse est le dernier document que j'ai versé au dossier d'instruction, on n'en n'a pas tenu compte. Moussa Sow est un menteur et un faussaire. Il m'a gâché ma vie !

    Avec toutes ces preuves qu'elle a souvent depuis mars 2017, qu'attend donc la Cour de cassation pour me réhabiliter ? Attend-elle que je meure ? Le retard est-il dû au coronavirus ? Comment s'appelle en droit français quelqu'un qui gâche la vie d'une autre personne pendant 25 ans ?

    Ce texte peut être divulgué. Je peux également envoyer à ceux qui souhaiteront des preuves, une photocopie des tous les documents cités.





 

 




1 Commentaire(s)

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    ALADINE ELLEAUME

    14/09/2020

    Je viens de découvrir "La vie passionnément" et dans le même temps l'annonce de votre prochaine réhabilitation. Car je veux croire qu'il en sera ainsi.

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